TÉMOIGNAGE D'UN ENSEIGNANT - L'IMPRESSION 3D ET L'ÉDUCATION
Découvrez comment Khalid Kharbouche, enseignant en cours préparatoire (CP) en région parisienne, utilise l'impression 3D et participe à la révolution de l'enseignement dans sa salle de classe.
En collaboration avec DAGOMA, leader dans le secteur de l'impression 3D, il partage son expérience et ses ressentis sur l'enrichissement de l'apprentissage des élèves, grâce à l'impression 3D.
Cette interview met en lumière les avantages pédagogiques de l'impression 3D et l'impact positif de cette technologie sur l'engagement des élèves en primaire.
DAGOMA - Pouvez-vous nous expliquer pourquoi et comment vous avez commencé à intégrer l'impression 3D dans votre enseignement en CP ?
Khalid K. - Je m’intéresse à l’impression 3D depuis 2018. Au détour d’une recherche Internet, je suis tombé sur cette technologie et j’ai tout de suite imaginé les possibilités pour ma classe notamment la création de matériel pédagogique.
DAGOMA - Quels sont les avantages spécifiques de l'impression 3D pour les élèves de primaire, et comment cela enrichit-il leur expérience d'apprentissage ?
Khalid K. - Les élèves, de nos jours, sont plus casaniers que par le passé. Pas mal d’entre eux sont sur les écrans, tels que les consoles, tablettes et smartphones. D’un point de vue des apprentissages, je trouve que leur rapport au monde est un peu trop « plat ». De ce fait, je pense que leurs compétences spatiales et sensorielles ne sont pas aussi développées qu'elles pourraient l’être.
Les dernières annonces du Ministre de l’Education Nationale vont dans ce sens, en favorisant la méthode Singapour qui laisse une grande place à la manipulation, en passant du monde concret vers l’abstraction. Ici, cette phase de manipulation concrète peut être grandement aidée lorsque l’on a une imprimante 3D à portée de main.
Ainsi, les élèves peuvent se baser sur plus de sens pour construire les concepts et ça, c’est vraiment génial pour un enseignant.
Un autre avantage, c’est aussi la possibilité d’imprimer du matériel de différenciation.
DAGOMA - Pourriez-vous partager quelques exemples de matériel pédagogique que vous avez créés avec l'impression 3D et leur impact sur l'engagement des élèves ?
Khalid K. - Dernièrement, j’ai comme exemple un modèle 3D de règle à roulettes trouvé sur Internet et prêt à être imprimé. Ce genre de règle peut aider des élèves ayant des difficultés de représentation spatiale ou de motricité fine.
Pour certains élèves qui ont un trop plein d’énergie, j’ai imprimé un “fidget toy” que l’on appelle aussi «anti-stress », composé d’un mini-joystick qui se déplace dans tous les sens.
Les derniers objets imprimés sont pour des collègues et en rapport avec les fractions. Ici, on arrive clairement sur un apprentissage tout nouveau avec peu d’analogies possibles avec ce que les élèves ont vu auparavant. Pour faciliter la compréhension du système de fraction, j’ai trouvé sur Internet un modèle 3D pour une série de fractions, sous forme de camembert, avec les fractions les plus usuelles. Ici, la fraction peut se repérer en un coup d'œil. Je trouve ça magique !
DAGOMA - Comment gérez-vous les aspects techniques de l'impression 3D dans une classe de CP? Y a-t-il des défis particuliers à surmonter ?
Khalid K. - Le CP est un niveau à part pour moi. Beaucoup de notions et de systèmes sont mis en place et automatisés. En termes techniques il n’y a pas grand chose de différent des autres niveaux, mais le matériel, lui, peut être plus spécifique. Je pense aux lettres mobiles permettant de composer des mots sans forcément les écrire, ce qui allège la mémoire de travail des élèves et les laisse concentrés sur la tâche la plus importante, qui est l’encodage de mots.
DAGOMA - L'impression 3D offre-t-elle des opportunités uniques pour des projets interdisciplinaires ou collaboratifs dans votre classe ? Pouvez-vous donner des exemples ?
Khalid K. - Depuis peu de temps, nous avons des tablettes en classe. J’aimerais initier mes élèves à la modélisation 3D grâce à la solution Tinkercad. Le projet est en cours de préparation mais si ça vous intéresse, je partagerai volontiers mon retour d’expérience et, je l’espère, les premières créations numériques de mes élèves.
Ce que j’aime aussi avec l’impression 3D, c’est que les élèves font du numérique sans écran (excepté pour la modélisation) et l’apprentissage digital reprend son sens premier, c'est-à-dire « avec les doigts » !
DAGOMA - Quelle a été la réaction des élèves, des parents et des collègues enseignants face à l'introduction de l'impression 3D dans votre classe ?
Khalid K. - Les réactions sont unanimes, tout le monde trouve ça super. Les élèves trouvent ça magique de voir l’imprimante réaliser les objets qu’ils auront entre les mains.
Pour la prise en main de la machine par les collègues, cela met un peu plus de temps, la motivation varie, mais les enseignants sont vraiment volontaires avec certains qui ont commencé à modéliser leurs propres dés de conjugaison en 3D ou des guides d’écriture par exemple. Je pense particulièrement à l’enseignante du dispositif ULIS de notre école.
DAGOMA - Quels conseils donneriez-vous aux autres enseignants qui souhaitent introduire l'impression 3D dans leurs salles de classe, particulièrement en école primaire ?
Khalid K. - Je les invite à foncer, surtout avec les imprimantes SIGMA de DAGOMA qui, à mon avis, sont les plus simples et les plus adaptées à leurs besoins. Un seul bouton pour gérer le début, la pause et l’annulation d’une impression, pas de calibration…
Après m’être fait la main sur une autre imprimante, croyez moi, c’est celle qu’il faut dans les salles de classe !
Pour conclure, cette interview souligne le potentiel transformateur de l'impression 3D dans l'enseignement.
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